Informe Affaires - Édition Mars 2017 - page 34

34 • MARS 2017 •
INFORME AFFAIRES,
Le MENSUEL
économique d’ici
INSPIRATION
Fondé en 2015, CULTE C vise à bâtir
un pont entre le milieu des affaires
et celui de la culture. Pour Vickie
Bouchard et Lyne L’Italien, membres
du comité, il faut encourager les or-
ganismes culturels à s’impliquer
dans le milieu des affaires. En fait,
« CULTE C veut amener les arts di-
rectement dans les lieux de travail, »
assurent ces deux passionnées.
Culte C cherche à amener les entre-
preneurs à voir la culture d’un autre
œil et a introduire la dimension cultu-
relle dans les lieux de travail afin de
répondre aux besoins des entreprises
qui souhaitent développer leurs pro-
cessus créatifs, renforcer le sentiment
d’appartenance des employés, rayon-
ner dans la communauté et devenir
un acteur dans la culture d’ici. L’orga-
nisme s’active actuellement à recruter
des entreprises afin de développer
une vision stratégique à moyen terme
(2018-2022) pour faciliter la rencontre
entre ces deux milieux et développer
des collaborations, des activités, voire
des partenariats.
L’initiative est née il y a deux ans,
alors que l’Orchestre symphonique du
Saguenay-Lac-Saint-Jean cherchait à
augmenter sa clientèle et à accentuer
sa visibilité. En collaboration avec la
Ville de Saguenay et d’autres acteurs
du milieu de la culture, elle a initié un
comité de réflexion et de travail art-af-
faires. L’objectif était alors de créer un
espace de rencontre et de réseautage
où créativité, mutualisme et activités
culturelles vont de pair entre les ac-
teurs des milieux des arts et des af-
faires.
L’impact économique de la culture
Selon Lyne L’Italien, la culture consti-
tue un élément de premier plan du
développement économique régional
et un mariage art-affaires pourrait se
révéler très payant. Elle estime no-
tamment que les produits culturels
devraient même faire partie des pa-
niers-cadeaux qui sont remis par les
organismes lors de l’accueil des nou-
veaux résidents.
De son côté, Vickie Bouchard invite
les gens d’affaires à considérer les
chiffres publiés par l’organisme Culture
Saguenay–Lac-Saint-Jean (CSLSJ),
selon lesquels la culture représen-
tait, en 2012, 2% du PIB de la région,
soit 211,6 millions $ comparativement
à 136,4 millions $ pour l’agriculture,
120,2 millions $ pour la foresterie, 392
millions $ pour la fabrication du papier
et 231 millions $ pour les mines.
CSLSJ indique toutefois que les
conditions de travail sont peu avan-
tageuses à bien des points de vue,
que l’on soit salarié ou travailleur au-
tonome (assurance collective, rentes,
emploi occasionnel, contrats pério-
diques, etc.). Ces caractéristiques de
l’emploi culturel entraînent une mo-
bilité de la main-d’œuvre (attrait des
grands centres, changement de car-
rière, emploi plus rémunérateur) et
la perte d’expertise pour les organi-
sations culturelles qui doivent recom-
poser leurs équipes périodiquement
et également assumer une difficile
relève des postes stratégiques de
l’entreprise.
Pour le Saguenay–Lac-Saint-Jean,
l’enjeu de la main-d’œuvre culturelle
est crucial puisqu’il représente la pierre
angulaire de toute l’économie cultu-
relle et créative locale. Cependant,
l’organisme assure que le milieu cultu-
rel regorge de travailleurs autonomes
qui passent souvent sous le radar des
sondages statistiques. Le nombre
d’emplois en culture serait donc proba-
blement plus important.
CULTE C
Rapprocher les arts
et les affaires
De gauche à droite, Lyne L’Italien, directrice générale du Théâtre La Rubrique et Vickie
Bouchard, adjointe aux communications et au marketing de l’Orchestre symphonique du
Saguenay—Lac-Saint-Jean. Elles sont toutes deux membres du conseil d’administration de
l’organisme CULTE C.
(Photo: Courtoisie)
La phase d’analyse,
une étape cruciale
Vous avez de grands projets pour votre entreprise.
Vous souhaitez la faire entrer dans le monde nu-
mérique, mais comment vous y prendre? À pre-
mière vue, vous pourriez croire que de construire
un site internet est suffisant. Or, ce n’est pas du
tout le cas. C’est la première étape seulement.
Le virage numérique ratisse beaucoup plus large.
Cela inclus, entre autre, le marketing numérique, la
gestion des médias sociaux, mais aussi, l’accessi-
bilité et l’analyse des données de votre entreprise.
Les possibilités étant presque infinies, vous y re-
trouver seul peut ressembler à trouver votre chemin en canot sur l’océan
atlantique. Comme nous sommes pas tous Mylène Paquette, vous aurez
besoin d’aide pour y voir clair.
Commencez par évaluer votre entreprise
Avant de lancer un projet d’intégration du numérique dans votre entreprise, il
est impératif de connaître tout son fonctionnement: ses produits, sa clientèle,
ses compétiteurs, son chiffre d’affaires, ses meilleurs vendeurs, ses opéra-
tions, etc. À partir de ces données, un analyste chevronné pourra déterminer
les forces et faiblesses de l’entreprise et ainsi, bâtir un plan de match adapté
à votre situation. Vous pouvez, bien entendu, préparer ces informations à
l’avance. Plus vous êtes préparés lorsque vous rencontrez un professionnel
du développement logiciel, plus ces rencontres seront efficaces.
Établissez votre budget
Une fois le diagnostic de votre entreprise réalisé, il faut valider le budget
dont vous disposez. Bien qu’un professionnel puisse vous guider, per-
sonne n’est mieux placé que vous pour savoir combien vous pouvez inves-
tir dans votre projet. Encore une fois, les possibilités sont infinies dans ce
domaine. Vous pourriez donc dépenser tous vos revenus et quand même
trouver de nouvelles fonctionnalités à développer. La troisième étape de la
phase d’analyse prend donc tout son sens.
Déterminez les priorités
Trop souvent dans mon métier, je vois des clients désirant créer le nou-
veau Facebook avec un budget de quelques milliers de dollars. Bien que
ce soit impossible, cela ne veut pas dire que vous ne pouvez avoir de la
qualité avec un budget plus modeste. Il faut simplement déterminer ce qui
aura le plus grand impact sur votre entreprise et miser sur ces points. Avec
de la créativité, on peut faire des choses étonnantes.
Il est important de considérer l’analyse comme un projet à lui seul. Une
analyse juste et précise nécessite du temps et de l’effort. Si vous voulez
mettre toutes les chances de votre côté, prenez une part de votre budget et
faites vous produire une analyse détaillée qui sera en harmonie avec vos
besoins et votre budget.
Il est impossible d’éviter tous les risques dans un projet, mais avec une
bonne analyse, le risque sera géré et vous obtiendrez toutes les chances
de réussir votre projet.
805M03-17
par Guy Bouchard
1...,24,25,26,27,28,29,30,31,32,33 35,36,37,38,39,40,41,42,43,...44
Powered by FlippingBook