Informe Affaires - Édition Mars 2017 - page 31

INFORME AFFAIRES,
Le MENSUEL
économique d’ici •
MARS 2017 • 
31
ALMA – Avec un investissement de
600 000 $ pour construire la pre-
mière phase de son usine, le PDG
d’Easy-Kit, Simon Duchesne, a des
projets d’expansion à la grandeur
du Québec. En effet, si ces produits
vont se retrouver dans 14 points de
vente à travers la province, un autre
partenariat permettrait d’accroître
le développement de l’entreprise al-
matoise.
Après dix ans dans la construction,
Simon Duchesne, a décidé d’amélio-
rer les produits qu’il installait chez les
clients en créant sa propre compa-
gnie. En plus de changer de branche
de métier, il a développé des affinités
avec le monde des affaires. « Je re-
marquais des anomalies dans les sys-
tèmes existants. J’ai alors décidé de
développer un brevet mondial pour un
système de cadrage en feuilles d’alu-
minium. Je pense être le premier qui
commercialise une découpe au laser
facile à installer. Nous réalisons des
terrasses, pergolas ou encore des
gardes intérieurs et extérieurs. Notre
façon de travailler est multiusage »,
a-t-il commenté en entrevue à Informe
Affaires.
Avec l’aide du laser, il est possible de
réaliser des formes se rapprochant de
la 3D qui illustre une vague sur une
clôture. « On peut créer ce que l’on
veut. J’ai modernisé les gardes et les
clôtures avec ces nouvelles technolo-
gies », a-t-il ajouté.
L’innovation développée par l’entre-
preneur réside dans le fait qu’il suffit
de cinq morceaux pour installer une
clôture sans connaître quoi que ce
soit dans le métier. De plus, la rapi-
dité d’exécution séduit les différents
partenaires qui approchent Simon
Duchesne. « J’ai mis un an à mettre
ce système sur pied. Le premier véri-
table test sera la production à grande
échelle, puisque j’ai signé en premier
un partenariat pour 14 points de vente
et un autre est susceptible d’être signé
pour plus d’une soixantaine de clients
à travers la province. Si tout fonctionne
selon mes chiffres, il faudra plusieurs
dizaines d’employés d’ici la fin de cette
année ».
Le 1er juillet prochain, Easy-Kit sera
installé dans sa nouvelle bâtisse, ce
qui a demandé 600 000 $ d’investisse-
ment de la part de l’entrepreneur alma-
tois. Le bâtiment sera situé en face du
Rona, soit à l’intersection de l’avenue
du Pont Sud et de la Route du Lac Est.
La première phase de l’usine sera de
400 pieds par 100 pieds. Une seconde
phase est prévue pour ajouter 100
pieds supplémentaires en arrière. « La
réponse pour les produits est bonne.
Lorsque nous allons ouvrir en juillet,
il y aura une dizaine d’employés qui
fabriqueront des modèles prédéfinis
et d’autres modèles qui pourront être
livrés par une simple commande ».
Mentionnons que la conjointe de Simon
Duchesne, Marie-Josée Tremblay, tra-
vaille également dans l’entreprise pour
amener sa touche personnelle pour
les différents motifs.
Pour inf. : systemes-easykit.com
ALUMINIUM
Easy-Kit
Croissance et investissement
pour l’entreprise almatoise
310R09-16
On dit que la compétence coûte cher, mais que l’incompétence coûte encore
plus cher. C’est probablement pour cette raison qu’on embauche des ingé-
nieurs plutôt que des « patenteux », des mécaniciens et non des « bagosseux »
ou des électriciens certifiés au lieu des « raboudineux ». Pourquoi est-ce diffé-
rent avec les acheteurs ?
Peut-être que l’importance de la fonction approvisionnement n’est pas recon-
nue ? Pourtant, l’acquisition de biens et service est une fonction primordiale dans
une entreprise, car elle représente de 25 à 75 % des coûts et chaque dollar éco-
nomisé aux achats se place directement dans la ligne des profits au bilan.
Un acheteur n’est pas un simple « passeux » de commandes, il doit aussi
• sélectionner, négocier, évaluer les fournisseurs et régler les litiges
• négocier les meilleures conditions avec les fournisseurs pour que l’entreprise ou
l’organisme obtienne le maximum de valeur par dollar dépensé
• voir à l’aspect légal des contrats
• travailler à contrôler les coûts, par un regroupement des besoins similaires par
exemple
• faire la gestion des stocks et gérer la logistique
• analyser et faire une veille des marchés
• réduire les risques d’approvisionnement
• favoriser l’introduction de l’innovation
• s’assurer que la triade qualité, coût et délai soit équilibrée
L’acheteur doit connaître à fond le fonctionnement de l’entreprise et de la chaine
d’approvisionnement, il doit vraiment comprendre ce qu’il doit acheter pour être
efficace. S’il ne maitrise pas parfaitement son rôle, il devient une proie idéale
pour les « vendeux ».
L’approvisionnement est une profession multidisciplinaire, les compétences re-
quises pour un candidat en approvisionnement sont : d’être motivé par les rela-
tions interpersonnelles (travail d’équipe) et la communication, en plus de posséder
des aptitudes avancées en mathématique et en analyse. Le métier exige égale-
ment une propension au service à la clientèle, de la rigueur et de la discipline.
Idéalement, le candidat aura une excellente facilité de rédaction, car ceux qui
écrivent bien communiquent bien, ils rendent les choses faciles à comprendre.
L’écriture est essentielle dans toutes les activités, que ce soit pour la rédaction
d’un courriel, d’un appel d’offres ou d’un contrat, etc. Saviez-vous par ailleurs
que le Québec est l’une des rares provinces du Canada à ne pas exiger une for-
mation spécialisée en approvisionnement pour occuper un poste d’acheteur dans
la fonction publique ?
On ne s’improvise donc pas acheteur et pourtant, plus de la moitié des ache-
teurs actuellement en poste n’ont aucune formation et ne se fient qu’à leur gros
bon sens. Pire encore, plusieurs possédant plusieurs années d’expérience sont
fermement convaincus qu’ils « n’ont plus rien apprendre », fait effrayant, car ils
transigent des centaines de milliers de dollars chaque année.
On ne devrait alors pas s’étonner d’entendre des propos de ce genre ;
J’étais dans la file d’attente d’un commerce lorsque j’entends malgré moi la
conversation des deux personnes qui me précèdent. Manifestement, ils ne se
sont pas vus depuis un certain temps, car l’un des deux demande à l’autre où il
travaille maintenant.
L’homme répond qu’il est maintenant acheteur dans une PME se spécialisant
dans les travaux mécanosoudés. Le premier lui demande comment il aime ça et
l’autre lui répond ;
« C’est tellement plaisant de dépenser l’argent des autres... »
Selon les experts, un acheteur formé et compétent peut souvent permettre des
économies annuelles de 3 % à 10 % dans une entreprise et pourtant, on voit
encore des offres d’emploi pour des acheteurs possédant seulement un secon-
daire cinq.
Un service d’approvisionnement sans personnel qualifié et compétent, c’est un
peu comme un bateau navigant la nuit dans des eaux inconnues sans instru-
ments, cartes, ni boussole.
« Quand on ne sait pas où l’on va, tous les chemins mènent nulle part » Henry
Kissinger
François Guay, pgca
spécialiste en approvisionnement
C
hronique
no
47
Votre entreprise a-t-elle les
moyens d’engager un « acheteux » ?
François Guay est diplômé en administra-
tion de l’UQAC, il détient un titre profes-
sionnel en gestion de la chaîne d’approvi-
sionnement, plusieurs années d’expérience
sur le terrain ainsi que de la formation
dans des domaines connexes tels : la ges-
tion de projet, les opérations manufactu-
rières (MRP), la logistique, la qualité et la
gestion lean (modèle Toyota).
par Jean-Luc Doumont
C’est dans cette découpeuse au laser que
les différents produits sont réalisés à Alma.
(Photo: Jean-Luc Doumont)
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