Informe Affaires - Édition Mars 2017 - page 42

42 • MARS 2017 •
INFORME AFFAIRES,
Le MENSUEL
économique d’ici
L’Expor I
cteur
En ce début d’année 2017, un nombre in-
calculable d’articles a été publié concernant
la possible abolition de l’ALÉNA. Certains
d’entre eux revêtaient un caractère préoccu-
pant, alors que d’autres se trouvaient rassu-
rants.
Le 3 février dernier, je lisais un article de
Radio-Canada qui met de l’avant quelques
indices dont peut s’inspirer l’administration
de Trump pour renégocier l’ALÉNA. Il y était
question d’une liste de plaintes liées aux pra-
tiques commerciales d’autres pays qui nuisent
au commerce des États-Unis. Notamment, au
Canada, il s’agit de l’accès restreint au mar-
ché des produits laitiers, de la gestion des
achats concernant les produits laitiers, les
poulets, les dindes et les œufs, des taxes à
payer sur l’alcool américain, de l’aide cana-
dienne accordée au secteur aéronautique,
des frais de douane sur les produits de plus
de 20 $ achetés en ligne et, finalement, de
la limitation des télécommunications de pro-
priété étrangère. Que faut-il penser de toutes
ces mesures? Et bien comme le dit le dicton :
« on traversera le pont quand on sera rendu à
la rivière ». En attendant, je conseille aux ex-
portateurs « de prévenir plutôt que de guérir ».
En effet, puisqu’environ 75 % des exportations
canadiennes sont réalisées aux États-Unis,
les entreprises québécoises devraient prôner
la diversification de marchés.
Ce n’est pas la première fois que le sujet de
l’ALÉNA est abordé chez SERDEX Internatio-
nal. Je n’insisterai donc pas sur cet aspect,
mais je tiens tout de même à mettre l’accent
sur un élément dont on a traité dans le por-
trait de cette édition de l’ExportActeur : la di-
versification de produits. Ce qu’il est important
de retenir, c’est qu’en diversifiant sa gamme
de produits et de services pour atteindre dif-
férentes industries clientes, il est possible de
pallier une diminution des ventes d’un produit
particulier. Il est donc essentiel d’être proac-
tif et d’envisager plusieurs scénarios visant à
faire progresser son chiffre d’affaires.
Explorez de nouvelles possibilités au sein de
votre entreprise. Plus vos produits seront di-
versifiés, moins vous serez dépendants des
secteurs; plus vos marchés seront diversifiés,
moins vous serez dépendants des tendances
économiques.
ÉDITORIAL:
Prévenir l’imprévisible
par Nadine Brassard,
directrice générale et
commissaire à l’international
Pour les mêmes raisons qu’on vous dira de
diversifier votre portefeuille lorsque vous in-
vestissez de votre argent, il pourrait être avan-
tageux de diversifier vos marchés extérieurs
potentiels.
En effet, en cette période d’incertitude sur le
plan partenarial avec nos voisins du sud, il de-
vient d’autant plus opportun pour vous d’aller
tester les marchés étrangers qui pourraient
s’intéresser à vos produits, à vos services et
à votre expertise.
Si le reste du pays et du continent nord-amé-
ricain présente des terrains fertiles pour vos
développements commerciaux et votre crois-
sance d’entreprise en général, qu’en est-il des
autres pays émergents? Des pays de l’Union
européenne? Des pays de l’Asie et du Moyen
Orient? (Pour ne nommer que ceux-là). Ceci
dit, il est vrai que certains pays, quoique fort
prometteurs et en pleine croissance, sont plus
difficiles d’approche et de négociation com-
merciale, tel que nous l’entendons, nous, ici
– on a qu’à penser à l’Inde, au Brésil ainsi qu’à
certains pays d’Afrique de l’Ouest. Mais ces
marchés ont assurément un potentiel énorme.
Il faut simplement bien s’outiller et se doter de
conseils judicieux avant de se lancer… puis
se lancer!
Voici quelques marchés potentiels intéres-
sants et certaines réalités actuelles s’y ratta-
chant :
EUROPE :
le dossier de l’accord de libre-
échange est toujours en attente de ratification
formelle par l’ensemble des pays qui forment
l’Union européenne, mais ce dossier avance
et c’est encourageant. Informez-vous davan-
tage à ce sujet, car l’Europe pourrait bien de-
venir un bien plus grand partenaire commer-
cial pour le Canada, et ce, très rapidement.
ASIE :
beaucoup de pays en croissance et
beaucoup de manufactures qui auront tou-
jours besoin de matières premières pour leurs
fabrications. Et que dire de certains de nos ali-
ments, ressources naturelles, expertises, etc.?
Les Asiatiques aiment bien commercer avec
les Américains et les Canadiens de surcroît.
AFRIQUE :
des ouvertures de plus en plus
concrètes et des partenariats de plus en plus
probables avec certains pays de la côte ouest
africaine, notamment. Législation plus souple
pour certains pays, ouverture plus grande sur
le monde, besoins grandissants en approvi-
sionnements de toutes sortes de produits et
d’expertises.
AMÉRIQUE DU SUD:
encore difficile à per-
cer, mais le Pérou, le Chili et la Colombie,
entre autres, sont des marchés bien ouverts.
PAYS DU GOLFE :
plusieurs pays émergents
et bien nantis dans cette partie du globe. No-
tamment, le Qatar, l’Oman, l’Arabie Saoudite
et les Émirats arabes unis.
Ces acheteurs potentiels sont sans doute
plus accessibles que vous ne le croyez. Si
vous y avez un quelconque intérêt, c’est
le bon temps de déployer les efforts dans
ce sens et de demander aide et soutien à
des instances gouvernementales, à des
spécialistes en développement de mar-
chés, comme Serdex International, et à des
firmes spécialisées en logistique du trans-
port sur la scène internationale.
par Maxime Giard,
Directeur de comptes
Responsable du
développement des affaires
LA DIVERSIFICATION DES MARCHÉS
Une visée qui tombe à point!
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