Informe Affaires - Édition Septembre 2016 - page 32

32 • SEPTEMBRE 2016 •
INFORME AFFAIRES,
Le MENSUEL
économique d’ici
On ne le dira jamais assez, pour s’instal-
ler sur la scène commerciale internatio-
nale, chaque entreprise devrait avoir un
plan solide pour l’exportation ainsi que le
transport de sa marchandise ou de ses
outils. Que ce soit aux États-Unis ou au
Bangladesh, il y a des éléments à voir, à
revoir et à planifier à chaque envoi.
La première étape de toute transaction
à l’international est d’avoir une bonne
connaissance et compréhension du
nouveau marché étranger que l’on vise.
Plus on a d’informations sur les réalités
économiques, politiques, sociales, cultu-
relles, douanières, ou autre, plus on a de
chances de succès. Il faut communiquer
de façon adéquate avec l’acheteur afin de
bien définir les paramètres de votre en-
tente. Ainsi, il faut préciser les éléments
suivants : Où votre responsabilité s’arrê-
tera en tant qu’exportateur? Vous occu-
perez-vous de tout dans le processus de
transport afin d’en garder le contrôle le
plus possible? Ou au contraire, préfère-
riez-vous que votre acheteur s’acquitte
de la majeure partie du transport? Dans
tous les cas, il y a des avantages, des in-
convénients et des parts de risque à bien
départager avec le destinataire. Les Inco-
terms existent justement pour encadrer
les parties impliquées dans ce processus.
Avez-vous déjà réfléchi aux moyens de
transport nécessaires à l’expédition de
vos produits? Est-ce la meilleure façon
d’y parvenir ou y a-t-il d’autres moyens
envisageables? Une compréhension
adéquate de la chaîne logistique et des
points de destination par où passera la
cargaison tout au long du transit favorise
le bon déroulement des procédures.
Vous avez tout préparé? Bien. Mainte-
nant, demandons-nous ce qui pourrait
encore mal tourner. Avez-vous tous les
documents nécessaires pour votre en-
voi? Un oubli ou une petite négligence
pourrait vous coûter très cher et compro-
mettre le déroulement de votre livraison.
En tant qu’expéditeur, vous êtes res-
ponsable de fournir tous les documents
conformes et dûment remplis. Connais-
sez-vous les caractéristiques spécifiques
de votre produit ou ses particularités
d’emballage? Devez-vous faire un em-
paquetage particulier pour votre client?
Ces questions doivent être posées et vé-
rifiées avant de terminer votre envoi.
Nous y sommes presque!
Reste-t-il des placards à apposer? Des
boîtes à identifier?
Si vous faites les démarches néces-
saires et une préparation efficace, vous
ne devriez pas avoir de problème. Dans
le doute, n’hésitez pas à contacter un
transitaire international pour vous épau-
ler dans vos productions de documents,
vous proposer des scénarios logistiques,
estimer le coût de vos transports ou tout
simplement les planifier pour vous.
par Maxime Girard,
Directeur de comptes
Responsable du
développement des affaires
TRANSPORT DE LA MARCHANDISE
Un plan solide : gage de succès!
Profiter de la croissance économique africaine
Mythe ou réalité?
Les pays d’Afrique de l’ouest se com-
parent, à l’heure actuelle, au Québec du
milieu du 20e siècle. L’électrification ru-
rale est presqu’inexistante, l’utilisation de
la biomasse comme le charbon de bois
demeure la principale source d’énergie
des ménages, le système éducatif est
bien souvent embryonnaire et difficile
d’accès, les infrastructures sont souvent
déficientes alors que l’exploitation des
ressources naturelles et les redevances
minières, constituent bien souvent la prin-
cipale source de revenus de l’état.
Néanmoins, avec des taux de croissance
du PIB de l’ordre de 10%, l’Afrique de
l’ouest présente un taux de croissance
économique supérieur à celui des pays
occidentaux et ce, malgré le ralentisse-
ment économique mondial qui sévit de-
puis quelques années déjà.
Cependant, le manque d’infrastructures,
l’instabilité politique de nombreux pays et
le coût de l’énergie de cette région sont
des freins importants à son développe-
ment et des facteurs qui découragent
nombre d’investisseurs.
Des candidats parfaits
Il faut se mettre en contexte historique
pour comprendre pourquoi les entre-
preneurs québécois sont bien adaptés
à la situation du développement écono-
mique ouest africain.
D’abord, au point de vue culturel, les
québécois comme la plupart des na-
tions d’Afrique de l’Ouest ont été colo-
nisés. Une sorte de compréhension mu-
tuelle, dépourvue d’arrogance s’installe
presqu’instantanément entre les afri-
cains et les entrepreneurs québécois.
Le fait français, qui handicap souvent
nos entreprise hors Québec est ici un
avantage par rapport aux nations anglo-
phones. De plus, le tissu économique
des pays ouest africain peut s’appa-
renter à celui des régions du Québec
qui repose sur la grande industrie, par
exemple les permis et redevances mi-
nières, énergétiques et forestières ou
les projets majeurs comme les centrales
hydroélectriques et les infrastructures
publiques. Ces rapprochements de cer-
tains aspects économiques démontrent
que les entreprises ayant œuvré dans
ces conditions au Québec pourraient
aussi bien le faire en Afrique de l’ouest.
Conquérir sa part du marché
En termes d’opportunités d’affaire, ce
ne sont pas toutes les entreprises qui
ont avantage à développer les marchés
d’Afrique de l’ouest. Cependant, il y a
plusieurs secteurs d’activité à forte crois-
sance qui sont susceptibles d’intéresser
les entrepreneurs du milieu industriel.
Il s’agit entre autre de la construction et
mise en marche des minières, de la réfec-
tion et des nouveaux projets de barrages
hydroélectriques et centrales énergé-
tiques, de la construction d’infrastructures
et de bâtiments industriels, de la répara-
tion des pièces industrielles lourdes ainsi
que de nombreuses spécialités en plom-
berie, électricité, pièces mécanosoudées,
équipements ou logiciels industriels.
par Christian Gravel
Conseiller stratégique
à l’exportation
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