Informe Affaires - Édition Septembre 2016 - page 40

40 • SEPTEMBRE 2016 •
INFORME AFFAIRES,
Le MENSUEL
économique d’ici
ALMA - Faisant suite au Sommet
économique régional, le ministre
François Blais et le député Serge
Simard ont annoncé un investis-
sement de 85 000 $ d’Emploi-Qué-
bec pour réaliser un diagnostic de
l’utilisation des technologies nu-
mériques au sein des entreprises
de la région.
« L’intégration des technologies nu-
mériques est essentielle pour amé-
liorer la performance des entreprises
et encourager l’innovation. Il est tou-
tefois primordial d’évaluer ses effets
sur les besoins de main-d’œuvre et
les compétences recherchées pour
s’assurer que l’offre de formation est
en adéquation avec les besoins des
employeurs », a précisé le ministre
Blais lors de son allocution à Alma.
Pour sa part, le député Serge Si-
mard s’est dit enthousiaste que « la
région se positionne avantageuse-
ment sur le plan national grâce aux
efforts du groupe de travail issu du
Sommet économique du Saguenay-
Lac-Saint-Jean. Lors de cet événe-
ment, le développement du secteur
numérique a été ciblé comme l’un
des défis que doivent relever les en-
treprises de la région. Le portrait réa-
lisé permettra de préciser les besoins
et les défis des entreprises face à
l’intégration des technologies numé-
riques ».
Le diagnostic s’inscrit au chapitre «
Se doter des compétences requises
» du Plan d’action en économie nu-
mérique lancé par le gouvernement
du Québec en mai dernier. Il permet-
tra ainsi de faciliter et de soutenir
la transition des entreprises québé-
coises vers le numérique, en plus de
marquer la volonté du gouvernement
de positionner le Québec comme un
acteur de premier plan à ce chapitre.
La situation des entreprises de la ré-
gion au regard de l’utilisation du nu-
mérique est variable. Pour certaines,
un rattrapage sur ce plan s’impose.
Pour d’autres, il s’agit d’être plus
performantes dans l’utilisation d’ou-
tils pour la gestion des fonctions de
leur organisation telles que les fi-
nances, les ressources humaines
ou le marketing. L’acquisition et le
développement de ces compétences
sont nécessaires pour poursuivre la
progression numérique dans les en-
treprises et, à terme, favoriser leur
croissance.
« Je suis fière de l’implication des
entreprises et des intervenants du
milieu, qui ont accepté avec empres-
sement de contribuer au diagnostic
pour un montant d’environ 19 000
$ », a souligné la présidente de la
Chambre de commerce et d’industrie
Lac-Saint-Jean-Est, Marie Gagnon,
en constatant la mobilisation régio-
nale entourant ce projet. Mention-
nons que la Chambre de commerce
coordonne la réalisation du diagnos-
tic régional. D’ailleurs, la firme Seg-
ma Recherche et le CEFRIO mè-
neront une enquête téléphonique
auprès de 500 entreprises et 100
travailleurs autonomes en plus de
réaliser des groupes de discussion.
Pour conclure, il faut mentionner que
l’étude sera lancée au début du mois
d’octobre et que les résultats sont at-
tendus d’ici six mois.
Inf. : mamot.gouv.qc.ca
Économie et Web
Sommet économique régional
Investissement pour
l’utilisation des
technologies numériques
Voici un outil permettant d’analyser sommairement un marché donné.
Les cinq forces de Porter
Michael E. Porter
1
est célèbre pour ses études sur la façon dont une entreprise peut
obtenir un avantage concurrentiel en maîtrisant mieux que ses rivaux les forces qui
structurent son environnement. L’analyse des cinq forces (ou menaces) aide à simuler
une situation de concurrence pour mieux en comprendre les interactions.
Dans l’exemple qui suit, une boutique informatique analyse le marché des ordina-
teurs professionnels.
1. L’intensité de la rivalité entre les concurrents.
Plus il y a de concurrence,
plus il y a de pression à la baisse des prix. Le nombre de concurrents actuellement
en affaires, autant dans des locaux physiques que sur le net, influence le volume des
ventes de chacun. Dans certains types de marché où le produit peut être vendu sans
avoir besoin de conseillers, l’Internet permet à des entreprises de faire des affaires
sans même avoir de bureau ni même parfois d’inventaire. Les fournisseurs achètent
au fur et à mesure de leurs ventes.
2. Le pouvoir de négociation des clients.
Plus il y a de clients, plus un fournisseur
peut se permettre d’être indépendant au niveau des prix. Il est important là où :
• Il y a quelques grands acteurs sur le marché (ex.: Costco et Best Buy)
• Il y a un grand nombre de petits fournisseurs indifférenciés (ex.: plusieurs bou-
tiques vendent des produits similaires)
• Le coût de changement de fournisseur est bas (ex. : pour des cartouches d’encre)
3. La menace d’entrants potentiels sur le marché.
S’il ne coûte presque rien
pour se lancer en affaires, la crainte de voir arriver de nouveaux joueurs dans le
marché stimulera la compétition.
• Économies d’échelle (ex.: avantages associés à l’achat en grosse quantité)
• Coût élevé ou réduit d’entrée (ex.: combien cela coûte pour partir en affaires?)
• Facilité d’accès aux canaux de distribution (ex.: il est facile de devenir distributeur
d’imprimantes Brother)
• Avantages qui ne sont pas liés à la taille de la compagnie (ex.: réseau de contacts
ou connaissances, banque de clients que de plus grandes entreprises ne pos-
sèdent pas)
• Quelle est l’importance de la différentiation? (ex.: est-ce que toutes les boutiques
d’ordinateurs sont semblables? Y a-t-il des avantages différentiels?)
4. Le pouvoir de négociation des fournisseurs.
Moins le nombre de fournis-
seurs est élevé, plus les prix seront élevés (voir l’offre et la demande). Le pouvoir
de négociation des fournisseurs tend à être inversement proportionnel à celui des
clients. Il est plus grand lorsque :
• Le coût de changement de fournisseur est élevé (ex.: changement de fournisseur
de services informatiques dans une banque)
• La marque est reconnue (ex.: Microsoft, Apple)
• Le fournisseur a la possibilité d’intégrer son marché en aval (ex.: Apple vend direc-
tement aux clients).
• Les clients ne sont pas unis, de telle sorte qu’ils ont peu de pouvoir de négociation
(ex.: particuliers)
5. La menace des produits de substitution.
La présence de substituts proches
(Samsung VS Iphone) encourage la baisse des prix. Les vendeurs perdent du pouvoir
lorsque :
• Il y a substitution d’un produit par un autre (ex.: la tablette remplace l’ordinateur
personnel).
• Il y a substitution du be-
soin (ex.: les téléphones
intelligents offrent des
fonctions autrefois dis-
ponibles uniquement sur
les ordinateurs person-
nels
À suivre…
1
SOURCE : Michael E. Porter,
How competitive forces shape
strategies
FRANÇOIS GUAY, pgca
Spécialiste en approvisionnement
C
HRONIQUE
NO
43
ANALYSE DU MARCHÉ
(partie 2 de 3)
François Guay est diplômé en administra-
tion de l’UQAC, il détient un titre profes-
sionnel en gestion de la chaîne d’approvi-
sionnement, plusieurs années d’expérience
sur le terrain ainsi que de la formation
dans des domaines connexes tels : la ges-
tion de projet, les opérations manufactu-
rières (MRP), la logistique, la qualité et la
gestion lean (modèle Toyota).
De gauche à droite : Marie Gagnon, présidente de la Chambre de commerce et d’indus-
trie Lac-Saint-Jean-Est ; François Blais, ministre de l’Emploi et de la Solidarité sociale et
ministre responsable de la région de la Capitale-Nationale ; Serge Simard, adjoint parlemen-
taire du premier ministre pour la région du Saguenay-Lac-Saint-Jean et député de Dubuc et
Dave Gosselin, président du groupe de travail sur le numérique.
(Photo: Julie Dufour)
par Jean-Luc Doumont
1...,30,31,32,33,34,35,36,37,38,39 41,42,43,44
Powered by FlippingBook