Informe Affaires - Édition Septembre 2015 - page 33

INFORME AFFAIRES,
Le MENSUEL
économique d’ici •
SEPTEMBRE 2015 • 
33
Le 2 septembre dernier, le Conseil
des ministres du gouvernement du
Québec a précédé procédait à la
nomination de Gaston Bédard et de
Line Drouin à titre de président et
vice-présidente du conseil d’admi-
nistration de la Société de dévelop-
pement de la Baie-James (SDBJ).
Par la même occasion, Amélie Bé-
chard ainsi que Andrew Baribeau, Abel
Bosum et John Paul Murdoch ont été
nommés membres du conseil d’admi-
nistration. Rappelons que la SDBJ a
pour mission de favoriser, dans une
perspective de développement du-
rable, le développement économique,
la mise en valeur et l’exploitation des
ressources naturelles du territoire de la
Baie-James.
Inf: sdbj.gouv.qc.ca
M. Luc Blanchette, ministre délégué
aux Mines et ministre responsable
des régions de l’Abitibi-Témisca-
mingue et du Nord-du-Québec, et M.
Pierre Arcand, ministre de l’Énergie
et des Ressources naturelles, mi-
nistre responsable du Plan Nord et
ministre responsable de la région
de la Côte-Nord, ont annoncé le 4
septembre la délivrance par le mi-
nistère du Développement durable,
de l’Environnement et de la Lutte
contre les changements climatiques
du certificat d’autorisation environ-
nemental (CA) à Nemaska Lithium
pour son projet Whabouchi.
Le certificat rend possible le dévelop-
pement et l’exploitation d’un gisement
de spodumène, le deuxième en impor-
tance au monde, sur le territoire de la
Baie-James, à 30 km à l’est du village
cri de Nemaska. Le projet nécessite-
ra un investissement de près de 200
M$ et permettra de créer 250 emplois
durant la phase de construction et 190
emplois dans celle de l’exploitation, la-
quelle devrait durer 26 ans.
Diversification du
secteur minier québécois
« La délivrance d’un certificat d’auto-
risation par le ministère du Dévelop-
pement durable, de l’Environnement
et de la Lutte contre les changements
climatiques (MDDELCC) est une étape
cruciale qui vient d’être franchie. Cela
signifie qu’une nouvelle mine pourra
voir le jour et qu’elle sera exploitée de
façon responsable dans le respect des
principes du développement durable.
Cela veut également dire que les ha-
bitants du Nord-du-Québec et la nation
crie de Nemaska profiteront directe-
ment des retombées économiques et
sociales de cette mine, de même que
l’ensemble des Québécois. Le projet
de Nemaska Lithium donne aussi le
coup d’envoi à l’exploitation de mine-
rais directement associés aux énergies
vertes! J’y vois l’essor d’une nouvelle
filière québécoise du lithium, d’une
substance d’avenir qui contribuera à la
diversification du secteur minier qué-
bécois », a souligné le ministre Blan-
chette.
L’autorisation de ce projet minier est
le résultat d’une
évaluation envi-
ronnementale ri-
goureuse, incluant
une audience pu-
blique dans les
communautés de
Némaska et de
Ch i b o u g ama u .
« Les mesures
d’atténuation pré-
vues, les enga-
gements pris par
Nemaska Lithium
Inc. et les conditions ajoutées au certi-
ficat d’autorisation rendent le projet de
construction et d’exploitation de cette
mine acceptable sur le plan environ-
nemental. De plus, ce projet constitue
un autre pas en avant vers une plus
grande électrification des transports
afin de lutter contre les changements
climatiques.
Inf: nemaskalithium.com/fr/accueil
JAMÉSIE
Énergie Saguenay :
l’occaSion d’aller pluS loin enSemble
Voilà déjà un peu plus d’un an que le projet Énergie Sague-
nay est en cours d’élaboration autour du site industrialo-por-
tuaire de Grande -Anse, alors que le promoteur, GNL Québec,
s’est vu accorder, le 1er septembre dernier, sa licence d’ex-
portation par L’Office national de l’énergie (ONE).
Ce mégaprojet énergétique vise à exporter, à partir de
2020, du gaz naturel canadien sous forme liquide vers
l’Europe, l’Amérique latine et l’Asie. Avec l’arrivée massive
sur le marché Nord-Américain du gaz de schiste, son prix a
significativement baissé et les États-Unis ont maintenant
beaucoup moins besoin du gaz Canadien. Au même mo-
ment, le reste du monde a un grand besoin de ce gaz et
est prêt à le payer à un prix bien supérieur aux tarifs de
l’Amérique du Nord.
On estime que les besoins mondiaux en gaz naturel vont pra-
tiquement doubler d’ici vingt ans, passant de 240 millions
de tonnes liquéfiées par an à 450 millions ! Le projet Éner-
gie-Saguenay vise l’exportation de 11 millions de tonnes de
gaz liquéfié par an, soit environ 5% de la croissance de la de-
mande mondiale des 20 prochaines années. Rappelons que
les réserves de gaz du Canada peuvent combler les besoins
internes du pays, plus les exportations actuelles, plus le gaz
requis par le projet Énergie-Saguenay pour…230 ans ! La per-
tinence économique du projet est donc excellente.
Roger Boivin est issu d’une famille d’entrepreneurs établie à La Baie depuis sept générations. Sa carrière de plus
de trente ans en développement économique l’a amené à oeuvrer aux niveaux municipal, régional, québécois
et canadien. Depuis 10 ans, il est président du Groupe Performance Stratégique, une firme spécialisée en dé-
veloppement économique, communications et conseils stratégiques. À ce titre, il a été au cœur de la stratégie
«ON Y VA» des travailleurs d’ALCAN ayant conduit à l’établissement au Saguenay de l’usine AP-60, il a contribué
significativement à la stratégie ayant conduit au redémarrage de la papeterie de Dolbeau-Mistassini et a recruté
la compagnie Américaine Century Aluminium qui a récemment étudié le projet d’implanter une aluminerie dans
la MRC Maria-Chapdelaine.
un projet hautement Écologique
Sur un plan technique, le projet Énergie-Saguenay fera tran-
siter le gaz de l’Ouest canadien par des gazoducs déjà exis-
tants (qui sont sous-utilisés) jusqu’à la frontière du Québec.
À partir de là, il sera nécessaire de construire un nouveau
gazoduc de 650 km jusqu’au Saguenay. Gaz-Métropolitain
est intéressé à réaliser ce gazoduc en suivant les tracés de
ceux déjà en place. Au Saguenay, le gaz arrivera à Grande-
Anse où des installations le transformeront sous forme li-
quide, puis le chargeront sur des navires-citernes spéciaux
à doubles coques. Soulignons ici que la conception du pro-
jet intègre une première mondiale : au lieu de brûler du gaz
pour procéder à la liquéfaction du gaz, Énergie-Saguenay
prévoit le faire à partir de l’hydro-électricité québécoise (550
MW sont requis), ce qui en fera le gaz naturel liquéfié le plus
écologique au monde !
La phase de construction nécessitera 4 000 années-per-
sonnes de travail et des investissements de 7,5 milliards $
canadiens (sans tenir compte de la construction des 650 km
de gazoduc). En phase d’opération, Énergie-Saguenay es-
time qu’elle créera 300 emplois au Saguenay et 500 autres
ailleurs au Québec.
Pour le Saguenay-Lac-St-Jean, les bénéfices d’un tel projet
sont nombreux :
• Retombées économiques majeures durant la construction
• Ajout d’un nouveau secteur économique créant des cen-
taines d’emplois bien rémunérés
• Un nouveau marché pour nos PME
appelées à entretenir les installations.
Importantes entrées de taxes locales. Aug-
mentation et diversification du trafic maritime à Grande-Anse.
Raccordement du site industriel de Grande-Anse au réseau élec-
trique grande puissance et au gaz naturel.
une chaleur rÉSiduelle à haut potentiel
Pour l’avenir de la région, ce projet recèle cependant une particu-
larité exceptionnelle : La récupération de grande quantité d’énergie
sous forme de chaleur. En effet, pour faire passer le gaz de son état
gazeux à l’état liquide, il faut le compresser, dans ce cas-ci à par-
tir de moteurs électriques. Ceci fait passer la température du gaz
à – 162 degrés Celsius…Ce procédé dégage d’importantes quantités
de chaleur qu’il faut dissiper dans l’atmosphère à grands frais. Éner-
gie-Saguenay souligne d’ailleurs que les basses températures qui sé-
vissent durant l’hiver saguenéen diminueront significativement ses
coûts d’opérations.
Considérant les quantités en jeu et la stabilité de la disponibilité
de cette chaleur résiduelle, il est impératif que Port Saguenay en
obtienne l’usage sans frais (puisqu’il s’agit d’un résidu perdu pour
Énergie-Saguenay). L’identification des filières industrielles qui au-
raient avantage à utiliser cette chaleur disponible doit être une priori-
té. La transformation en bio-carburant de notre biomasse forestière,
rendue disponible par les nombreuses fermetures de papeteries, en
est un exemple.
Source:
La SDBJ a un nouveau président
Certificat d’autorisation environnemental
Nemaska Lithium franchit une étape importante
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