Informe Affaires - Édition Décembre 2016 - page 28

28 • DÉCEMBRE 2016 •
INFORME AFFAIRES,
Le MENSUEL
économique d’ici
CANCUN, MEXIQUE
SALVADOR, SALVADOR
FORT-DE-FRANCE, MARTINIQUE
LIBERIA, COSTA-RICA
PUERTO VALLARTA, MEXIQUE
PUNTA CANA, RÉPUBLIQUE DOMINICAINE
RIO HATO, PLAYA BLANCA
VARADERO, CUBA
CANCUN, MEXIQUE
/
lundi
CAYO COCO, CUBA ET PUERTO PLATA,
RÉPUBLIQUE DOMINICAINE
/
mardi
CAYO SANTA MARIA, CUBA
/
mercredi
VARADERO, CUBA
/
mercredi
PUNTA CANA, RÉPUBLIQUE
DOMINICAINE
/
jeudi
PARTIR
DE SAGUENAY
HORAIRE
Vol de correspondance
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Chaque année, nous consommons au Saguenay-Lac-St-
Jean environ 500 millions de litres de carburant, principa-
lement de l’essence. Actuellement, toutes les compagnies
pétrolières doivent s’approvisionner à la raffinerie de Va-
lero (ex-Ultramar) située à Lévis. Celle-ci fournit les divers
types de carburant utilisés dans la région, sauf le carbu-
rant destiné aux avions à réaction de la Base et l’aéroport
de Bagotville qui lui, vient de Montréal. Ainsi, chaque jour,
environ 50 camions citernes sont chargés à la raffinerie
de Lévis et traversent le Parc des Laurentides pour ravi-
tailler les quelques 200 stations-services de la région. Sur
une base annuelle, cela représente un peu plus de 18
000 voyages de camions citernes. La région est appro-
visionnée de cette manière depuis des décennies, mais
pourrait-on envisager une autre façon de faire ?
REMPLACER DES CAMIONS PAR DES BATEAUX
En effet, nous pourrions utiliser le transport maritime
puisque que la raffinerie de St-Romuald dispose de
toutes les installations portuaires pour ce faire. Trans-
porter notre essence par bateau ou par barge utilise-
rait six fois moins d’énergie que de le faire par camion,
donc six fois moins d’émission des fameux gaz à effet de
serre (rappelons que le Québec s’est engagé à diminuer
ses émissions dans le cadre d’accords internationaux).
Transporter nos 500 millions de litres de carburant an-
nuels nécessiterait entre 15 et 40 voyages par an, selon
la taille des bateaux ou des barges qui seraient utilisés.
Ces bateaux ou barges pourraient être déchargés au
terminal portuaire de Grande-Anse qui est parfaitement
adapté pour ce type de produit, ce qui ajouterait quelques
emplois à ceux déjà générés par le port. Les produits
pétroliers seraient alors chargés dans des camions qui
les distribueraient dans les stations-services régionales
(voire à celles de Chibougamau-Chapais).Contrairement
à la situation actuelle, ces camions seraient probable-
ment possédés par une ou des entreprises de la région,
ce qui créerait aussi plusieurs dizaines de bons emplois
chez nous (tout en achetant et entretenant éventuelle-
ment ces camions dans la région).
DE NOMBREUX AVANTAGES POUR LA RÉGION
En adoptant le transport maritime pour importer le car-
burant dans la région, nous en tirerions donc plusieurs
avantages :
- 18 000 lourds camions citernes de moins dans le
Parc des Laurentides par année (donc amélioration
pour la sécurité et diminution
de l’usure de la route, puisque
chaque passage de camion lourd équi-
vaut à celui de 25 000 voitures individuelles…);
- diminution de six fois la quantité d’énergie utilisée et
des gaz à effet de serre émis (pour la portion du trajet
entre la raffinerie de Lévis et Grande-Anse);
- création de plusieurs dizaines d’emplois dans la région
(transbordement portuaire, camionneurs, achat et en-
tretien des véhicules).
Rappelons que l’utilisation de bateaux ou de barges pour
le transport du carburant à partir de la raffinerie de Lé-
vis pourrait se faire pour plusieurs régions et serait donc
l’occasion de structurer un véritable réseau de transport
maritime entre les diverses régions du Québec. Un tel
réseau pourrait d’abord être voué au transport pétrolier,
mais, pourquoi pas, à d’autres types de produits. Lors du
dernier budget, le gouvernement a officiellement lancé
la Stratégie Maritime du Québec. L’analyse de l’intégra-
tion maximale du transport maritime dans le système de
transport québécois pourrait nous amener à changer nos
façons de faire et ce pour le plus grand bien du Québec
et de ses régions.
Roger Boivin est issu d’une famille d’entrepreneurs établie à La Baie depuis sept générations. Sa carrière de plus de
trente ans en développement économique l’a amené à oeuvrer aux niveaux municipal, régional, québécois et cana-
dien. Depuis 10 ans, il est président du Groupe Performance Stratégique, une firme spécialisée en développement
économique, communications et conseils stratégiques. À ce titre, il a été au cœur de la stratégie «ON Y VA» des tra-
vailleurs d’ALCAN ayant conduit à l’établissement au Saguenay de l’usine AP-60, il a contribué significativement à la
stratégie ayant conduit au redémarrage de la papeterie de Dolbeau-Mistassini et a recruté la compagnie Américaine
Century Aluminium qui a récemment étudié le projet d’implanter une aluminerie dans la MRC Maria-Chapdelaine.
projet créateur d’emploi
IMPORTER NOTRE CARBURANT PAR BATEAU ?
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