Informe Affaires - Édition Novembre 2016 - page 8

8 • NOVEMBRE 2016 •
INFORME AFFAIRES,
Le MENSUEL
économique d’ici
(suite de la page 7)
Bien entendu, l’industrie pétrolière a
des impacts significatifs sur l’environ-
nement et sur le bilan mondial des
GES, notamment la production issue
des sables bitumineux. Il faut cepen-
dant constater que les méthodes d’ex-
traction et de transformation se sont
grandement améliorées et utilisent
moins d’eau et d’agents chimiques
que jamais. Ce qui est une très bonne
chose évidemment.
Bien sûr, je suis conscient que cette
mission constituait une forme d’opé-
ration séduction pour les entreprises
et organisations qui nous ont reçus.
Même si j’ai encore de nombreux
questionnements au sujet de la pro-
duction pétrolière albertaine, je vous
avoue que ma perception de cette in-
dustrie a changé. J’ai réalisé plus que
jamais l’importance d’aller sur place
pour aller au-delà des préjugés et de
comprendre une réalité de ce que par-
ties prenantes et les gens impliqués
vivent et réalisent sur le terrain.
Cela dit, l’objectif de ce texte n’est pas
de promouvoir l’industrie des sables
bitumineux, mais plutôt de parler des
perceptions publiques souvent tron-
quées quand il s’agit de parler de l’ex-
ploitation des ressources naturelles.
D’ailleurs, la communauté économique
du Saguenay–Lac-Saint-Jean est bien
au fait de cette réalité.
Depuis le début des années 2000,
l’industrie de la forêt a subi son lot de
crises et de déboires. Particulièrement
à la suite du lancement du documen-
taire « L’Erreur boréale » en 1999, qui
a créé et stigmatisé une réputation
plus que douteuse sur le dos des ex-
ploitants de la forêt québécoise. Diffé-
rents groupes environnementaux ont
ensuite pris le relais pour, à tort ou à
raison, ternir encore davantage l’image
de cette industrie qui était jusqu’alors la
plus structurante de la région. Évidem-
ment, ce n’est pas la seule cause des
difficultés du secteur forestier, puisque
les cycles économiques et les relations
commerciales difficiles avec nos voi-
sins du sud, combinées au resserre-
ment des règles entourant la cueillette
de la matière ligneuse, ont eu un im-
pact désastreux sur cette industrie.
Je ne prétends pas ici que les entre-
prises forestières n’ont rien à se re-
procher. Je ne juge pas non plus de
la pertinence des interventions des
organisations qui se donnent, vérita-
blement, la mission de protéger l’en-
vironnement. Ce que je dis est que,
autant pour le pétrole que pour la forêt,
il est essentiel d’aller au-delà des ru-
meurs et des clichés et se rendre di-
rectement sur le terrain, constater ce
qui s’y passe vraiment et réaliser que
les façons de faire se sont grandement
améliorées
Toutefois, les guerres d’images alimen-
tées et soutenues par les nombreux
lobbys qui gravitent autour des gouver-
nements ont eu comme résultat insi-
dieux que l’exploitation des ressources
naturelles a été largement démonisée
dans l’opinion publique. L’impact a été
dévastateur et insidieux dans toutes
les régions du Québec. Chez nous, il a
été un des éléments qui ont provoqué
la déstructuration de l’industrie et une
démotivation des parties prenantes et
des acteurs sur le terrain, notamment
pour le recrutement des travailleurs.
Il reste cependant de l’espoir pour la
région puisque les communautés, les
organisations et les entreprises qui
dépendent de la forêt se sont concer-
tées. Au cours des derniers mois, d’in-
fatigables et dynamiques intervenants
ont entrepris une importante offen-
sive pour rétablir l’image et la réputa-
tion des exploitants de ce secteur en
grande mutation. Ils s’appliquent éga-
lement à rééquilibrer le rapport de force
entre une industrie affaiblie et certains
groupes environnementaux qui s’ali-
mentent et vivent de la polémique
créée sur le dos de ces industries.
MOT DE L’ÉDITEUR
PLACE AUX JEUNES - Le 21 octobre dernier, l’organisme « Place aux jeunes en région » (PAJER)
a tenu un « souper-tournant » réseautage, pour mettre en relations des représentants des en-
treprises et organisations du Saguenay et de jeunes diplômés âgés de 18 à 35 ans, qui désirent
s’établir en région. L’organisme agit en collaboration avec ses partenaires-promoteurs, les ac-
teurs locaux, régionaux et nationaux et ce, au profit des milieux ciblés. Voici, de gauche à droite,
les dirigeants et partenaires de PAJER dans la région: Sophie Bouchard, agente de migration
Place aux jeunes Saguenay; Sylvie Pedneault, SEMO Saguenay; François Bernard, Commission
Scolaire De La Jonquière; Martine Gauthier, conseillère municipale La Baie; Mireille Jean,
députée de Chicoutimi; Sylvain Gaudreault, député de Jonquière; Johnny Gauthier,
Président du grand comité Avantages Saguenay et Isabelle Gagnon, directrice du
Carrefour jeunesse-emploi Saguenay.
(Photo: courtoisie)
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