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Frédérica Fortin-Foster

SAGUENAY – La présence croissante de l’intelligence artificielle dans la vie quotidienne des Québécois suscite certaines interrogations. Est-elle notamment considérée comme un allié précieux ou comme l’ennemi à abattre dans le secteur économique ? Selon Josée Gauthier, directrice générale de COlab, la sensibilisation et l’éducation des entrepreneurs en ce qui a trait aux bénéfices et aux défis de l’IA demeurent essentielles.

« L’usage de l’intelligence artificielle peut être étendu à divers contextes et motivations. Toutefois, avant de l’adopter pleinement au sein de leurs entreprises, les dirigeants doivent s’informer et saisir la signification réelle de l’intelligence artificielle. Il y a encore beaucoup de méconnaissances encore sur ce concept et c’est pourquoi les entrepreneurs sont en questionnement sur sa fonctionnalité. Ils doivent être formés adéquatement afin d’utiliser l’IA de façon responsable autant du côté des leaders que des employés », souligne Mme Gauthier.

Il existe trois types d’IA : l’intelligence artificielle étroite (ANI), l’intelligence artificielle générale (AGI) et la superintelligence artificielle (ASI).

Que ce soit un logiciel de propositions comme Netflix, un dispositif de reconnaissance vocal comme Google Home ou même des véhicules autonomes, la présence croissante de l’intelligence artificielle prend tranquillement une place majeure sur le marché, et ce, dans tous les domaines d’activités, selon Josée Gauthier.

« Nous vivons actuellement une époque de transformation et d’adaptation où l’intelligence artificielle occupe déjà une place significative dans nos vies, un peu à l’image de l’arrivée d’Internet et des réseaux sociaux. La meilleure approche consiste à s’informer et à se documenter sur le sujet afin de tirer pleinement parti de ses avantages au sein des entreprises », affirme-t-elle.

Aspects favorables

Dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre, l’intelligence artificielle a le potentiel de pallier certaines tâches répétitives ou même de combler certains postes vacants difficiles à pourvoir. Toujours selon la directrice générale de COlab, l’intégration de toutes formes d’automatisation est un investissement à long terme pour les entreprises.

« Intégrer l’IA dans les entreprises permet d’alléger la charge de travail de certains employés et de faciliter les tâches répétitives. Elle peut être considérée comme un soutien pour les travailleurs moins qualifiés ou comme un outil favorisant la productivité. Il est inévitable d’adopter ces transformations pour rester compétitif sur le marché mondial. Il est donc essentiel de s’adapter à ces technologies et d’apprendre à les utiliser efficacement afin qu’elles restent des outils à notre service. »

Quelques préoccupations

L’humain risque-t-il de devenir moins productif et moins assidu au travail avec la venue de l’intelligence artificielle ? Le centre de recherche et d’innovation COlab souligne que cet aspect peut représenter un défi majeur pour les entreprises, mais également pour le gouvernement quant à l’encadrement.

« Face à la rapidité avec laquelle les nouvelles technologies émergent et les nombreux changements liés à la numérisation, l’adaptation devient difficile. Cependant, les leaders ont la responsabilité de superviser ces technologies. L’intelligence artificielle offre la possibilité de développer de nouveaux atouts, notamment un esprit critique plus affûté, lorsqu’elle est utilisée de manière appropriée », ajoute-t-elle.

Le secteur politique entreprend certaines démarches pour réglementer l’utilisation de l’intelligence artificielle. Récemment, le gouvernement du Québec a dévoilé son plan visant à encadrer l’IA, en particulier pour les entrepreneurs, afin qu’ils puissent l’employer pour le bien-être collectif.

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