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Jonathan Thibeault

SAINT-NAZAIRE – Après avoir investi plus de 2,5 M$ dans la dernière année, pour la modernisation de son usine de béton bitumineux située à Saint-Nazaire, la firme Sintra, spécialisée notamment dans la construction de routes, projette exploiter une carrière de roc à proximité de ses installations jeannoises. La nouvelle a été confirmée hier [19-4-18 NDLR] par un représentant de l’entreprise, François Couture.

Depuis un an, la division est de Sintra se prépare rigoureusement en vue d’utiliser les ressources minérales sur un site adjacent à leur propriété. En entrevue avec Informe Affaires, François Couture a affirmé que ces démarches permettront de consolider des emplois, en plus d’en créer quelques-uns. « Étant l’un des plus importants groupes dans notre domaine au Québec, nous avons beaucoup de besoins en ce qui concerne les matières premières. Afin de réduire certains coûts, principalement ceux du transport, nous voulons ouvrir une carrière à proximité du Rang 5, un site de 7,2 hectares actuellement de propriété publique et qui est adjacent à notre terrain. Lors de la mise en service, prévue d’ici 2020, nous voulons créer 1 à 2 emplois supplémentaires aux trois déjà existants à l’usine [nazéroises] », a expliqué celui qui gère les dossiers environnementaux de Sintra.

Exploitation sur 10 ans

Le constructeur de routes prévoit utiliser les lieux sur une dizaine d’années. « Nous détiendrons 1 000 000 de mètres cubes de roc et nous prévoyons un taux de production annuel entre 50 000 et 100 0000 tonnes par année. À la fin, il est prévu par la loi que nous devrons réhabiliter le terrain. Pendant toutes ces années, les opérations de forage, de dynamitage et de chargement de camions se dérouleront essentiellement du lundi au vendredi de jour, et ce, quelques fois par année seulement », a-t-il assuré. Selon lui, tout sera mis en œuvre pour réduire les nuisances engendrés par l’extraction de pierres (bruit, poussières, etc.).

Consultations publiques

Afin de se conformer aux nouvelles règles du ministère de l’Énergie et des Ressources naturelles (MERN), le promoteur doit soumettre son projet à une consultation publique avec les citoyens qui pourraient être touchés par les opérations. « Afin de nous conformer à la nouvelle règle, nous recevrons la population de Saint-Nazaire à une rencontre d’information et de consultation publique le 17 mai. De cette façon, si nous obtenons l’acceptabilité sociale des résidents, nous pourrons passer à la prochaine étape, soit à celle menant vers l’obtention d’un certificat d’autorisation (CA) du ministère de l’Environnement », a fait savoir M. Couture, ajoutant que des redevances seront versées au MERN, mais aussi à la municipalité de Saint-Nazaire pour le passage de véhicules lourds sur son territoire. « Nous donnerons 0.26 $/tonne de pierres extraites au ministère des Ressources naturelles et lorsque nous devrons livrer des agrégats à des clients externes de notre usine, nous dédommagerons Saint-Nazaire en donnant une redevance évaluée à 0.58 $/tonne », conclut-il.

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