Auteur

Karine Boivin Forcier

SAINT-FÉLICIEN – Les maires de Saint-Félicien, Chapais et Senneterre, trois municipalités possédant des centrales à la biomasse sur leur territoire, ont réagi à une série d’articles portant sur les pertes engendrées par Hydro-Québec pour soutenir la filière de la biomasse au Québec en réitérant que la filière de la biomasse forestière est bonne pour l’économie régionale.

Les articles, dont un, paru dans le Journal de Québec le 22 mai, est nommé dans le communiqué envoyé par les trois municipalités mentionnent que la société d’État achète l’électricité produite par certaines papetières bien au-dessus du prix de vente de l’électricité par Hydro-Québec à ces mêmes papetières. Or, les maires Steve Gamache (Chapais), Luc Gibbons (Saint-Félicien) et Jean-Maurice Matte (Senneterre) souhaitent rappeler que ces tarifs ont été fixés à la suite du programme d’achat d’électricité décrété par le gouvernement Charest en 2011, alors que les centrales issues des appels d’offres restreints 1991 (APR 1991) n’ont rien à voir avec cela.

Les trois maires rappellent que, « à une époque où HQ souhaitait diversifier ses sources d’approvisionnement, où l’industrie forestière peinait à trouver des débouchés pour sa biomasse et où les villes à vocation forestière cherchaient des façons de diversifier leur économie à l’aube d’une crise forestière, les APR 91 sont apparus comme une bouée de sauvetage pour plusieurs ». Dans les trois municipalités, l’administration ou des promoteurs privés ont saisi cette opportunité répondant aux attentes d’Hydro Québec tout en réglant le problème environnemental de l’enfouissement d’écorces.

Stimuler l’économie

Messieurs Gamache, Gibbons et Matte estiment que les APR 91 ont aussi contribué à stimuler l’économie des régions. Pour « chaque mégawatt produit à partir de ce combustible, 2,5 emplois sont créés. Au cumul, c’est beaucoup de taxes et d’impôts qui retournent dans les coffres de l’état et qui bénéficient à l’ensemble de la province ».

Selon les trois maires, les promoteurs de ces projets se sont avérés d’excellents citoyens corporatifs en encourageant l’économie locale et l’employabilité de proximité. « Et à défaut d’avoir des projets de remplacement, la production d’électricité demeure la seule option viable à l’enfouissement d’un volume important d’écorces », peut-on lire dans le communiqué. Précisons que des efforts sont mis actuellement pour trouver des projets complémentaires qui créeraient de l’activité économique.

Dans les trois municipalités, les centrales, d’une puissance totale de 87 MW, génèrent 106 emplois directs et 262 emplois indirects, pour une masse salariale de 8,8 millions de dollars. « Chapais, St-Félicien et Senneterre ont vu leur économie relancée grâce à des projets de centrale. Aujourd’hui, le gouvernement et HQ ont la responsabilité non seulement de les supporter, mais aussi de les pérenniser », concluent les maires.

Commentaires