Auteur

Roger Boivin

Quarante ans se sont écoulés depuis que le Saguenay–Lac-Saint-Jean tenait son premier sommet économique régional à La Baie en 1984. Depuis, plusieurs autres exercices du genre ont eu lieu, jusqu’à celui de 2015.

Pour ceux qui croient, à tort, que ces exercices sont inutiles, je voudrais leur rappeler que l’autoroute du Parc des Laurentides, la Vallée de l’aluminium, l’obtention d’une formation universitaire en médecine à l’UQAC, le Centre des Technologies de l’Aluminium du Conseil national de recherche du Canada et tant d’autres réalisations d’envergure sont directement liés aux consensus définis lors de ces sommets et à la force RÉGIONALE et non uniquement locale dont ces mêmes consensus ont bénéficié.

En ce moment, les 5 priorités de la région, telles que définies par la Table Régionale des Élus (TRE) du Saguenay–Lac-Saint-Jean sont les suivantes :

1) Terminer l’autoroute Alma-La Baie;

2) Parachever le réseau de gaz naturel régional;

3) Créer un fonds de développement régional à partir de la récupération de 50 % des redevances sur les ressources naturelles versées par la région à Québec;

4) Assurer la vitalité des communautés forestières régionales;

5) Optimiser le réseau de transport ferroviaire régional.

Une mise à jour de cette liste s’impose bien sûr, la TRE en étant la première consciente.

Quant au dernier sommet de 2015, ses 113 projets répartis en 13 tables sectorielles méritent également un bilan. Notons que ce dernier exercice a été piloté très étroitement par le gouvernement du Québec, voire par l’équipe politique alors au pouvoir et non pas par la région elle-même. Le prochain sommet se doit donc d’être sous le LEADERSHIP LIBRE DU SAGUENAY–LAC-SAINT-JEAN, pour qu’ensuite la région puisse s’adresser aux gouvernements du Québec et du Canada pour faire cheminer ses priorités et non plus être un simple spectateur/exécutant des décisions des autres.

De plus, ce sommet régional ne doit évidemment pas se limiter au monde économique, mais doit s’élargir au social, à l’immigration, à notre cohabitation avec les Premières Nations, à la culture, aux médias régionaux, au logement, au développement durable, etc.

Le succès de cet exercice tient aussi à la nécessaire implication des gens d’affaires, de même que des groupes socio-économiques représentant les secteurs stratégiques de toute la société.

La région doit également se positionner sur plusieurs projets majeurs qui sont en gestation ailleurs au Québec, mais qui nous interpellent directement : la réalisation d’un lien ferroviaire entre Dolbeau-Mistassini et Baie-Comeau, le projet de pont sur le Saguenay dans le secteur de Tadoussac, la mise en place d’un nouveau parc industrialo-portuaire dans la région de Lévis, etc.

Avec les travaux du professeur de l’UQAC Marc-Urbain Proulx sur « Saguenay (Lac-St-Jean) vision 2025 », la région dispose d’une solide base de travail qu’il conviendra de mettre à jour afin de pouvoir tenir cet exercice régional à l’automne 2024 ou au début 2025, soit juste au bon moment pour les rendez-vous électoraux canadiens, québécois et régionaux qui s’annoncent. Au travail !

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